Analyse n°2 : « Une vie » de Maupassant.
Découvrons comment les mots peuvent être utilisés pour créer de la beauté et de l’émotion.
VOICI LA TRANSCRIPTION DE CETTE VIDÉO :
« Une vie »
Ce roman nous plonge dans l’histoire de Jeanne, une jeune femme idéaliste confrontée à la dureté de la vie.
Une phrase riche et mélodieuse
J’ai choisi d’analyser la phrase : « Le mouvement de la mer les avait alanguis, le grand air salin les avait affamés, puis le déjeuner les avait étourdis et la gêne les avait énervés. » Je souligne tout d’abord la richesse rythmique de cette phrase, obtenue grâce à des rimes croisées et à l’utilisation de verbes à trois syllabes.
Une construction soignée
La structure de la phrase est divisée en deux blocs : le premier évoque l’environnement maritime, tandis que le second se concentre sur l’état psychologique des personnages. L’utilisation de l’adverbe « puis » marque une rupture nette entre ces deux blocs, soulignant ainsi l’évolution de l’état des personnages.
Un jeu sur les sonorités
A remarquer également l’allitération en « a » et en « é » dans les verbes du premier bloc, puis en « é » dans le second. Cette répétition des sons crée une mélodie intérieure qui rend la phrase particulièrement agréable à l’oreille.
Conclusion
Je vous montre comment Maupassant, à travers cette seule phrase, parvient à créer une atmosphère, à évoquer des émotions et à donner du rythme à son récit. Cette analyse nous invite à porter une attention particulière à la beauté de la langue française et à la manière dont les auteurs jouent avec les mots pour nous émouvoir. 👇
