Analyse n°4 : « Eugénie Grandet » de Balzac.
Découvrons comment Balzac, à travers une simple description de lieu, parvient à créer une atmosphère presque inhospitalière.
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Présentation de l’œuvre et de son auteur
Publié en 1833, ce roman nous plonge dans la vie d’une jeune femme prisonnière de l’avarice de son père.
Une description atmosphérique : la rue Grandet
Nous allons nous intéresser plus particulièrement à la description de la rue où habite Eugénie. Une rue décrite avec beaucoup d’adjectifs et que l’on pourrait assimiler à un désert de rocailles.
L’analyse stylistique de la phrase
La phrase que nous allons analyser est la suivante : « Cette rue maintenant peu fréquentée, chaude en été, froide en hiver, obscure en quelques endroits, est remarquable par la sonorité de son petit pavé caillouteux. »
- Le rythme et la cadence : La structure de la phrase, avec ses nombreux petits groupes de mots séparés par des virgules, crée un rythme régulier, évoquant une promenade à petits pas rapides dans cette rue.
- Les allitérations : La répétition de certaines consonnes (s, p) renforce l’impression sonore.
- Le champ lexical : Les adjectifs « chaude », « froide », « obscure » et « caillouteux » évoquent un environnement inhospitalier.
La signification symbolique de la description
Cette description de la rue n’est pas anodine. Elle reflète l’atmosphère pesante qui règne dans la maison Grandet. La rue, comme la maison, est un espace clos, étouffant, où l’avarice et la méfiance règnent en maîtres.